La cote d’azur

Ah quelle expédition !!! Jean Damien et Florence nous avaient invités, Odile et moi, à manger un soir quatre jours avant notre départ pour préparer notre navigation. Au cours du repas une tension fine mais perceptible commençait à poindre. Jean-Damien, dit JD, lance avec une pointe d’humour : « Patrice a préparé des bougis de rechanges que nous devons prendre » Un peut plus tard c’est Adrien qui, sur un ton perplexe, lance : « Yacine a prêté une tablette à Papa mais il ne sait pas s’en servir » Et en fin de soirée JD interrogatif qui dit : « où allons nous mettre nos bagages,  il faut en plus prendre la roue de secours et la chambre à air… ». A la fin du repas au milieu des bouteilles, des effluves d’alcool de poire, de prune et de scoubidous nous tirons notre premier trait sur la carte flambant neuve France VFR SUD EST 2014. Pas de problèmes, c’est bien vers l’EST qu’il nous faut aller. A l’ouest rien de nouveau !!! Mais où faire l’escale technique ? Nous décidons que Montpellier Candillargues sera notre première étape. Terrains de dégagement Pézenas ou Bedarieux. Notre « Road Book » commence à se remplir avec les cartes des terrains, les numéros de téléphone et le rendez vous pour faire le plein.

 

Deuxième étape : Cuers. Nous avons rendez vous pour le repas de midi avec le Papa de JD. Donc deuxième coup de crayon à travers quelques points de reports jusqu’à Cuers sachant que la route que nous avons tracée ne sera probablement pas le transit que nous accorderont les contrôleurs.

Nous avons préparé deux options pour arriver à Cuers, une par le Nord l’autre en direct. Le direct évidement avait notre préférence.

Troisième étape Cuers – Fayence. La soirée était bien avancée, les bouteilles presque vides, nous décidons donc qu’une fois à Cuers nous aviserions.

Dernier petit détail : l’organisation de la voiture suiveuse. Nous lui préparons nos bagages, les sangles et les piquets pour arrimer le SF 28 et naturellement un carton avec force foie gras, confits, et petits cadeaux pour notre hôte.

Après avoir réglé nos montres, s’être repartis les dernières taches, batterie de secours, les derniers notams, la M.T.O., nous nous donnons rendez vous sur la plateforme de Graulhet le 4 septembre pour un décollage impératif à 8 h locale afin de passer les zones B.A. avant quelles ne soient actives.

De retour dans la voiture Odile me dit : « Est-ce bien raisonnable de te laisser partir ? » Je pensais les bougis, la chambre à air, le pneu, les interrogations sur la route à suivre etc.…mais non, elle voulait juste conduire…

 

Jeudi 4 septembre. La lune flirtait encore avec les nuages, une belle journée s’annonçait, pas de vent. Avec Odile, nous sommes passés prendre JD chez lui. Surtout pas de bruits. Dans sa basse cours savez-vous quoi qu’y a… ? Des poules, des canards, des oies et un camping car : la voiture suiveuse. Tout le monde dort. Les dernières recommandations de Florence et nous voilà parti pour Graulhet.

Une douce quiétude flottait sur la plateforme. Direction le hangar. Nous poussons les portes. Le SF 28 est la, majestueux, prêt à bondir avec… un bidon d’huile de 5 l 15W40 sous le moteur. En un instant je repense les bougis, la chambre à air, le pneu et maintenant l’huile ! Est ce bien raisonnable ?

Nous regardons le niveau d’huile, il est bon. Nous décidons avec JD de laisser le bidon à sa place, c’est à dire dans le hangar. Peut être qu’avec un peu d’entraînement nous arriverions à faire les niveaux en vol. Ca c’est une autre histoire. Donc pas d’affolement. A nous la zénitude.

Nous sortons l’avion et tous les « impedimentas », parachutes, housses de casques, coussins etc … JD vérifie les documents de bord, range les sacs du mieux possible derrière son siège, (attention de pas faire « péter » la masse max avec vos gabarits, dirait Raymond), point 6.8 du manuel de vol.

6.8 Masse maximale autorisée
La masse maximale autorisée est de 610 kg.
La masse à vide équipé est d’environ 415 kg.
La charge utile est de 195 kg dont 15 kg d’essence.

J’effectue la visite pré vol.

Petit impact sur le cône de l’hélice. A surveiller. La roue droite de la balancelle est crevée. Impossible de la regonfler. Décision : on roule sur le coté gauche et nous aviserons à Fayence. Tout est OK. Il reste à faire le plein (petit le plein, masse max oblige), à prévenir Vincent qui attend à Castelnaudary notre top départ pour partir. C’est bientôt 9h…

Vincent part de Castelnaudary avec son RF3. Nous nous sommes donnés rendez vous à Montpellier – Candillargues.

Chapeau, lunette, essais radio, verrière verrouillée, sangles ajustées, contact, un coup de démarreur et le moteur tourne comme une horloge. Les chevaux piaffent d’impatience. M.T.O. excellente. Adieu poules, canards, bougis, chambre à air, bidon d’huile. Température correcte, frein de parc desserré, message radio, nous remontons la 10. Un petit signe de la main à Odile, on s’aligne, dernier contrôle, décollage.

Tout se passe très bien, mise en montée, je stabilise le SF 28, calme les chevaux (65 sous le capot) et passage en grand pas. Premier essai négatif, deuxième essai également négatif. C’est alors que j’entends siffloter dans mon casque le refrain de Stromae «et grand paoutais outais outais grand pas » et là, oh merveille, il a accroché. Prise de vitesse, mise en montée, vérification volet moteur ouvert :  « manette avant volet ouvert »

Nous ajustons le cap par des « plus à droite ou des plus à gauche » Nous sommes sur la route. Merci le GPS. Premier contact avec Montpellier, nous affichons le transpondeur. Nous sommes toujours en montée vers 5000 pieds. Très bonne visibilité. Le SF glisse merveilleusement.

Vincent est en vol, nous l’entendons à la radio sur la fréquence de Montpellier. La dernière zone traversée, nous sommes autorisés à descendre à 1 000 pieds pour rejoindre NW, puis NE changement de fréquence, transpondeur 7000 et enfin un petit tour sur la mer, alignement sur la 32 un magnifique « kiss landing » à Candillargues où nous attend Vincent. Durée du vol 1h 30.

Très bon accueil. Pas de problème pour faire le plein. Nous nous dégourdissons les jambes, un petit coup de fil à nos épouses et très rapidement nous organisons le convoyage vers Cuers-Pierrefeu entre le SF 28 et le RF3. Donc, pour Vincent, rester toujours à notre droite légèrement en retrait de façon à le « surveiller » du coin de l’œil et silence radio. La route est validée pour 1h 40 de vol.

Décollage en 14 face à la mer, regroupement de la patrouille Tarnaise, contact radio avec Montpellier puis très rapidement nous basculons sur Provence. Une voix féminine enchanteresse nous donne le code transpondeur, nous valide le transit, le convoyage ne pose pas de problèmes et nous devons rappeler pour quitter. La vie est belle. 1 000 pieds sur la mer.

Après avoir passé les remparts d’Aigues Mortes, nous voilà sur la Camargue avec les flamands roses, les Saintes Maries de la mer, les salins, Port Saint Louis, le golfe de Fos avec sa pollution et ses tankers, Carry le Rouet et ses oursins, nous passons Marseille sans encombre puis les Calanques, la Ciotat, et le nord de Toulon finit la promenade d’agrément.

Nous quittons avec Provence et préparons notre arrivée sur Cuers. Pas de trafic. Une verticale, vent arrière, base et finale pour la 29. Vincent se pose à son tour.

Les avions à peine rangés, nous voila déjà embarqués dans les voitures du Papa de JD et de son beau frère Alain. Direction un petit restaurant très sympathique. Avant de passer à table Jean Damien prends sa douce voix d’hôtesse de l’air et annonce à l’ensemble des convives : « nous vous prions de bien vouloir nous excuser de ce retard imputable à l’arrivée tardive de l’appareil. » Je pensais qu’il allait dire en raison de la M.T.O. mais ce n’était pas crédible. Nous sommes reçus comme des rois. En terrasse, sous les platanes, nous faisons connaissance de nos hôtes autour d’une bonne bière. Discrètement JD et moi-même mettons la tablette en charge ainsi que mon GPS sous le regard amusé des autres tables. Cette halte nous fait le plus grand bien. Nous racontons notre vol avec grandiloquence et un tantinet d’humour grisé par le rosé de Provence (avec modération) les cigales et la bonne humeur. C’est Pagnolesque. Fayence se trouve à une portée de fusil aussi nous prenons notre temps. A la fin du repas Alain nous propose de nous montrer son ULM. Un Tétras tout neuf équipé de skis pour le vol en montagne. Il est basé à Cuers. Seul, dans un hangar immense conçu pour l’A 380, avec ouverture des portes basculantes automatiques. Il apparaît devant nous comme un « mirage… » Le lendemain il viendra faire un tour à Fayence. Comme le prix du carburant est intéressant, nous faisons le plein à Cuers avant de repartir : sait-on jamais si nous nous perdions… Direction Fayence notre dernière étape.

Vincent démarre le RF3 au premier coup d’hélice puis nous nous mettons en route. 35 minutes de vol. Nous évitons Le Luc par la gauche, à notre droite le Rocher de Roquebrune et tout droit Fayence.

Fayence, Tourette, Seillans, Callian, sur fond bleu faïence ces petits villages retranchés sur leurs hauteurs scrutent au loin la mer… A leurs pieds l’aérodrome chamarré de couleurs vives de tous les « Fourniers » qui n’en finissent pas d’arriver.

Verticale les installations, moteur coupé, 2 ou 3 spirales puis nous nous posons en mode planeur. Les emplacements de parkings sont biens matérialisés. Nous nous garons et, qui voyons nous arriver avec piquets et sangles ? La voiture suiveuse…

Le SF est en première ligne, sanglé et arrimé, la roulette de la balancelle démontée, réparée et remontée.

LFCQ – LFMF 3h 45, 2 escales, un certain nombre de ravitaillements en vol (eau minérale) pour les pilotes et des images plein les yeux.

Rapide passage à l’accueil pour valider nos inscriptions, nos réservations et récupérer le programme du vendredi et du samedi. Dimanche c’est déjà le retour, mais dimanche est un autre jour et une autre aventure.

JD préviens Véronique, une amie de longue date, qui a l’amabilité de nous héberger chez elle pour ce W.E. prolongé. Elle habite en bout de piste, pour notre plus grand bonheur. Quel raffinement, surtout ne pas nous sortir de notre contexte et avoir en permanence le doux ronronnement des avions au décollage. J’apprendrai plus tard, au cours de la discussion, que « notre plus grand bonheur » pouvait tourner au cauchemar pour Véronique, quand assise sur sa terrasse avec ses amis le bruit infernal de ces avions l’empêchait d’écouter les grands maestro du Tango.

A peine installés, une bonne douche pour éliminer le stress que nous n’avons pas eu, et une bonne bière pour nous stimuler à remplir nos devoirs de vacances, carnet de vol, planche de bord, justificatifs de ravitaillement et organisation de la journée du lendemain. JD étant un bon élève, ces formalités furent remplies en un temps et trois mouvements. La soirée pouvait commencer, à nous les choses sérieuses, l’apéro.

Nous passerons sous silence cette soirée d’un été finissant, assis sous la tonnelle, où le chant des cigales entremêlé des tintements des coupes de champagne ponctue notre conversation hautement philosophique. Nous avons refait le monde. Après les thèses, les antithèses, les synthèses nous sommes partis nous coucher, ce que nous aurions dû faire depuis longtemps.

Ce vendredi est une journée radieuse. La lumière traverse déjà les persiennes et quelques pas feutrés nous informent que Véronique est déjà levée. JD émerge en nous disant : « si j’avais su, je me serai couché plus tôt » tout en avalant son petit déjeuné la tête en l’air en regardant décoller les « Fourniers ».

Nous voilà sur le terrain. Le SF 28 est embué et nous encore un peu embrumés. Muni d’un seau et d’une éponge la buée et la brume sont vite dissipées.

Visite près vol effectuée, le niveau d’huile contrôlé, nous rejoignons le « Q.G » pour le briefing MTO et les différentes consignes du chef pilote.

La journée se déroule tranquillement. Petit vol le matin sur les contre forts des Alpes de Haute Provence et l’après midi, JD, en bon commercial, effectue des VI avec ses clientes.

Le soir apéro préparé par le club et consignes pour le samedi. Nous rentrons chez Véronique et décidons de nous coucher tôt pour être en forme le lendemain. Le « tôt » en Provence est relatif car les plats se succèdent et les discussions sont animées. Quand nous partons nous coucher la nuit est bien avancée.

Samedi, « le bleu faïence » est au rendez vous. Très belle journée en perspective pour nos escapades. Deux options : une sur la mer, l’autre sur la montagne. Vincent opte pour la mer. Les îles de Lerins aux îles de Porqueroles. Avec JD nous prenons l’option montagne. Le groupe est moins important, 6 motoplaneurs. RF5, RF3, RF4 et le SF28.

Lac de Castillon, gorges du Verdon, lac de Ste Croix, puis nous sommes remontés au nord vers St Auban que nous avons laissé sur notre gauche. Direction le sommet du Cheval blanc, 7630 pieds, puis nous sommes redescendus sur Entrevaux et remontés vers Valberg direction le Parc National du Mercantour. Retour vers Fayence à plus de 8000 pieds. Au loin on pouvait deviner la Corse… Nous nous mettons en mode planeur et nous laissons glisser doucement vers Fayence. Quelle belle virée ! 2h sur le parc naturel régional du Verdon, les Alpes de haute Provence avec Michel notre « tour opérator » qui nous commentait chaque replis de cette région magnifique.

Le soir nous avons invité Véronique au repas de Gala, puis une fois rentré, ce sont les devoirs de vacances, remplir les documents de bord et les carnets de vol puis la préparation de la route du retour avec un départ prévu dimanche à 14 h.

JD est serein. C’est devenu un Mozart de l’informatique. La tablette de Yacine n’a aucun secret pour lui. Nous décidons un retour par l’intérieur des terres avec une escale à Nîmes Courbessac. Pas de problème, quelques coups de stylets, la route est tracée, les terrains de dégagement répertoriés, les numéros de tel pour le rendez vous d’avitaillement notés.

Deuxième étape Nîmes – Graulhet via le Pic St Loup. Nous éditons les cartes VAC, consultons les notams, tout est rangé dans « le road book » la tablette est en charge pour la nuit, tout est en ordre : la vie est belle.

Peut être c’est le principe de précaution, mais tranquillement je trace ma route sur la carte au crayon et sur mon GPS avec les points de reports.

Dimanche : Le retour ce n’est pas Dallas mais presque…

Le bleu faïence n’est pas au rendez vous mais rien d’alarmant. Petit coup de fil à nos épouses qui nous confirment des orages et des formations orageuses sur le Mazamétain et le Graulhétois. Nous passons au briefing MTO qui lui aussi nous confirme des formations orageuses sur les Pyrénées en fin de journée. Le départ à 14h devient impératif.

Avec Vincent, nous validons la route et le convoyage. A Nîmes, suivant la fatigue, il rentrera direct sur Castelnaudary ou poursuivra jusqu’à Graulhet pour faire un coucou aux amis.

Mais la Provence reste la Provence et partir pour JD relève d’un défi. Il a toujours quelque chose à faire, des gens à rencontrer, des VI à organiser et je voyais le moment ou nous partirions en vol de nuit !

Après un pique nique amélioré, le maximum de bagages dans la voiture suiveuse, le plein du SF 28 et du RF3, chapeaux, lunettes, eau, moteur et nous roulons pour la 28 droite. Il est 15 h…

Alors que nous roulions vers le seuil de piste, en nous mettant les vertèbres en place, JD sur un ton interrogatif me dit : « je ne comprends pas, cette tablette me demande un code de déblocage ou va s’arrêter dans 20 secondes ! ». Le fait est que 20 secondes plus tard, la tablette s’arrête. Ce n’est pas grave, carte, crayon, ficelle, règle de crass, le tour est joué, les caps sont validés.

Nous contournons le terrain militaire de Canjuers et cap sur Vinon. Ce Dimanche après midi, peu d’avions sur la fréquence. Nous entendons un autre YA. Pour éviter la confusion le contrôleur nous demande de nous annoncer avec notre indicatif complet. La Durance coule majestueuse enchevêtrée de ses affluents, des canaux, de la voie ferrée, et de l’autoroute. Nous la recouperons un peu plus loin au sud-est d’Avignon pour rentrer dans le parc naturel régional des Alpilles.

Vincent nous suit toujours sans aucun problème, plus occupé sans doute à prendre des photos qu’à calculer la route à suivre.

Les Alpilles. Nous passons verticale du terrain du Mazet, haut lieu du vol à voile, puis St Rémy de Provence. Pendant toute la traversée du parc régional des Alpilles, nous sommes escortés par les petits aigles des Alpilles. C’est magique.

Tarascon, le Rhône, Beaucaire. Nous sommes libérés par Provence, mise en descente très rapide pour pénétrer la CTR de Nîmes, puis arrivée sur Courbessac. Une fois l’atterrissage contrôlé, nous maintenons la position pour attendre que toutes les voiles soient au sol afin de nous diriger vers les pompes. LFMF-LFME 1h 40.

Rapide escale. Le plein des 2 appareils, un coup de téléphone à nos épouses pour donner une heure estimée d’arrivée sur Graulhet et avoir un avis sur les formations orageuses. Nous repartons rapidement.

Vincent décide de nous accompagner jusqu’à Graulhet

Garons Twr pour obtenir la clairance de transit dans la CTR puis Montpellier mise en montée et direction le Pic Saint Loup avec une verticale du terrain de St Martin. Grande activité planeurs. Le contrôleur de Montpellier nous demande d’être très vigilant.

Les chevaux commencent à sentir l’écurie. Nous apercevons au loin les éoliennes de Murat. Nous demandons de quitter avec Montpellier mais la contrôleuse nous garde encore un peu…

Dès que nous sommes libérés, transpondeur 7000, mise en descente et cap sur les « Combettes ».

Regroupement avec Vincent qui était en escapade vers les éoliennes. JD, à toi les commandes, et nous effectuons une petite valse à …-moteur 4 temps- sur les Combettes. Florence nous fait un signe de la main et Kevin se précipite sur la voiture pour venir nous chercher à Graulhet. Le plus émouvant était de voir cette armée de poules, de canards et d’oies se dresser, la tête en l’air et battre des ailes comme un applaudissement pour saluer l’exploit du maitre des lieux.

Direction Graulhet, petit passage de la « patrouille Tarnaise », Vent arrière et « un posé pas cassé » sur la 10 herbe.

Kevin est déjà là à nous attendre avec Odile.

Après une courte halte, Vincent repart sur Castelnaudary. Nous faisons le plein et nettoyons le SF 28 avant de le ranger dans le hangar. JD met à jour les documents de bord et retour à la maison. Fatigués mais content, une bonne nuit nous attend. LFMF-LFCQ 3h 10