C’est pas dangereux, au moins ?

Le vol à voile est une pratique aérienne qui emprunte par définition à la troisième dimension (nous laissons humblement la quatrième à  d’autres activités). A ce titre, le ciel peut paraître hostile à certains humains…
Ce qu’il faut savoir:

Petit verbatim des risques encourus (ou supposés l’être !)

La rupture d’un planeur en vol ?

Les matériaux utilisés dans la fabrication des planeurs sont à  présent modernes, performants et éprouvés. En outre, la structure d’un planeur est extrêmement simple. Pas de système complexe qui risque de tomber en panne, pas de moteur donc pas d’incendie !
Par ailleurs, le développement des planeurs doit répondre à des normes de certifications très proches de celles qui s’appliquent également aux avions de ligne par exemple.
Ainsi, par nature, la construction et l’entretien rigoureux des planeurs en font des machines extrêmement sûres.

Comment un planeur de 450 kg peut-il voler puisqu’il n’a pas de moteur ?

Ce n’est pas le moteur qui fait voler un avion, mais ses ailes (Le moteur lui permet seulement de gagner de l’altitude par ses propres moyens). En l’occurrence, l’aérodynamique développée pour les planeurs actuels étant bien plus performante que pour les avions, les performances de plané des machines modernes sont étonnantes: à 1000m d’altitude, elles permettent parfois de parcourir jusqu’à  60 km ! Les pilotes sont même obligés d’utiliser des aérofreins pour dégrader l’aérodynamique de leur planeur lors de l’approche vers l’atterrissage…
Ainsi, il n’y a aucun risque de “tomber dans un trou d’air”.

Un planeur ne risque t-il pas d’être emporté par le vent ?

A la différence d’une montgolfière, le planeur ne dérive pas au gré du vent. Il est équipé de commandes de vol (comme un avion) qui permettent au pilote de choisir la trajectoire de son planeur. Bien sûr, le vent de face dégrade les performances de plané du planeur, mais celles-ci sont tellement élevées sur les planeurs modernes, qu’une gestion raisonnable de l’éloignement de l’aérodrome, en fonction de son altitude, permettra au pilote de rejoindre la piste d’atterrissage en toute sécurité.

De vrais risques ?

Pas de langue de bois chez nous: Oui, la pratique du vol à voile présente des risques.
Mais comme ces risques sont connus, une pratique sérieuse dans une structure sérieuse permet de les maîtriser.

L’abordage en vol:

Afin de réduire cette menace significative, l’apprentissage des élèves-pilotes commencera toujours par la prise en compte de ce risque et l’acquisition des réflexes élémentaires permettant de le maîtriser: mettre les yeux dans la direction où l’on envisage d’aller avant d’y mettre le nez (du planeur…) ! Grâce à cette prévention, ces événements sont extrêmement rares : les carrossiers de planeurs font de moins bonnes affaires que les carrossiers automobiles !
Par ailleurs, le port d’un parachute est obligatoire lors de la pratique du vol à  voile au cas où, malgré toutes les précautions, un abordage devait se produire.

La perte de contrôle du planeur en vol:

Comme dans le cas d’une voiture sur une plaque de verglas, des circonstances exceptionnelles peuvent conduire à une position inusuelle. Au cours de sa formation, le pilote de planeur apprendra à  détecter ces situations particulières et à appliquer les manoeuvres permettant de reprendre le plein contrôle du pilotage de sa machine.

L’atterrissage en campagne:

Seuls les pilotes expérimentés sont concernés par ce risque. Dans le cadre d’un parcours sur la campagne, l’absence d’ascendance peut amener le pilote de planeur à se résoudre à  un atterrissage dans un champ, avec les incertitudes qui peuvent être liées à une zone d’atterrissage non reconnue au préalable (nature du sol, environnement de l’approche). Lors de sa formation de perfectionnement, et avant d’être autorisé à voler sur la campagne, le pilote de planeur devra acquerir les méthodes de préparation d’un atterrissage en campagne (observation, choix du champ, réalisation de l’approche et de l’atterrissage) afin de minimiser ce risque.

Le risque principal :

Une infection chronique et incurable par le virus du vol silencieux !